Fearon, le mauvais citoyen

lundi 22 septembre 2008

#16



Au-revoir.

dimanche 21 septembre 2008

#15

Le banc dans l’ombre terne et brune du monde. Qu’est-ce que je branle ici à tenter d’établir une communication sans avenir avec une voisine en mode “mouais bof”. C’est ça, mouais bof.
Je souris un peu. Mais ça marche pas trop. C’est assez niqué d’essayer de la faire parler. Le monde est brun. Poussiéreux. Crasseux. Merdique. Je sais pas connard. Il a quelque chose de dur, de rocheux dans son aspect, comme si des adjectifs lui appartenaient. Nous marchons maintenant dans ces rues brunes. Cette ambiance lourde, presque familière mais comme déphasée, éclatée, recollé en un patchwork mouvant. Cette ambiance avec peut-être une foule d’ombres, invisibles. Et rien à faire, son visage ne s’allume pas. Terne.
Putain.
Tout s’en va, tout va bien. La forêt qui finit par arriver sous nos pieds, je suis rester seul, je ne crois pas mais tout est illusoire. Et Vincent est là. Il est bûcheron. Vincent n’a rien d’un bûcheron, mais il est bûcheron. Il porte des petites sandalettes. Mocassins. Nu-pieds. C’est flou et c’est bizarre. Je rigole doucement, ça n’a pas de sens.
Nous revoilà marchant. L’instant s’inscrit complètement, la foule et nous, échappant au courant, marchant de concert ( de l’ombre à la lumière ). Je la regarde en essayant de lui parler ( ou de la comprendre ). Un type au visage fermé et au sweat vert terne passe entre nous deux, nous marchons toujours mais c’est comme si elle était attirée en arrière et moi en avant. Je ne peux rien faire contre le courant, nous nous éloignons.
Je me repasse la scène.
Nous nous éloignons.
Sans cesse nous nous éloignons.
La cassette se vide et il ne reste plus que l’indifférence, ça n’a pas un goût d’étrange.

samedi 20 septembre 2008

#14

Hier je n’ai rien laissé ici. Aujourd’hui je vais laisser du polaroid, le polaroid c’est cool mais ça coûte un bras. Dans la galerie y’a du pola. Il faut voir Polanoid aussi, très régulièrement de très ( très ) bonnes images.

Ici, un des miens que j’aime bien :


jeudi 18 septembre 2008

#13


mercredi 17 septembre 2008

#12

J’ai fait un vieux rêve de psychopathe hier.
De psychopathe n’est pas tout à fait le terme.
De psychotrope désincarné conviendrait mieux. Mais ça ne veut rien dire alors je le dis quand même. Quand même, c’était un rêve de fou, de quoi parlait-il déjà. Déjà un rêve ça ne parle pas, le jour où tu en vois un jacter tu m’en causes j’essaierais d’en trouver la cause. Toutes les conséquences de ces jours funestes se lisent sur les courbes alanguies dans les langueurs océanes. La mer et ses ressacs, tu connais. La science est la gorge déployée qui s’en va toute seule dans les violets délabrés du soir, cesar, et voilà qu’il n’y a plus ça pour pleurer. Il n’y a plus à pleurer parce que tout crève. Et tout renaît dans un spectre jouissif. Tout est yeah baby partout. Le monde entier se sent submerger par un désir irrésistible de copuler avec l’espace d’un instant. Le temps coure contre la montre Festina qui doit être réparer, malheureusement l’horloger est mort. Il était suisse. La femme que je ne connais pas et qui mange des petites suisses derrière la fenêtre de sa salle à manger me fait penser que j’ai oublier d’acheter des haricots. Un post-it c’est jaune. J’ose espérer que tu n’as pas oublié cela. Cela n’a pas d’importance. Enserre-le de tes bras et laisse-le croire qu’il te cajole. La cage se ferme et un type se sent prisonnier des autres. Autrement dit la courbure du temps n’a rien à voir avec la courbure de ses seins. Par tous les saints où ai-je mis les clés qui me servaient à ouvrir la boîte de pandore cette petite conne que j’aimais bien tu sais. Mais non tu ne sais pas. Et moi non plus je ne crois pas que tu sois ce que tu dis. Ce que tu dis c’est ce que tu veux bien me laisser croire mais comme je crois que ce que tu dis n’est pas tout à fait vrai je ne le crois pas et alors je ne me rends pas très bien compte de comment tu me manipules. Ce petit pull turquoise est un peu neuf. Neuf mètres c’est la taille qu’il ne faut pas dépasser. Je suis dépassé. Je suis déphasé.
Quel était ce rêve déjà ?

mardi 16 septembre 2008

#11

Annie Duperey : On est des artistes libres.

lundi 15 septembre 2008

#10

Il est quoi ? 10 h et quelques. En gros. Le jus d’orange brillant à travers le soleil qui se laisse aller à transpercer le ciel bleu exhibant sa trogne à la fenêtre. Tranquille. Flash-Back. Plan Séquence. Cusine, évier blanc, placard, verre, frigo, jus d’orange, glou glou, verre plein. Orange. On traverse la salle à manger, le couloir, les pieds sont nus et caressent le sol froid. Elle arrive au salon et s’assoit face à l’écran. Nonchalance et première gorgée. C’est agréable. L’ordinateur ronronne. Ce n’est agréable.
Démarrer, Programmes, Winamp, Winamp.
Play.
La musique s’étend sympathique au dessus des grésillements. Les doigts esquissent la molette de l’enceinte. Plus fort. Elle lit quelques trucs, flânant ici ou là sur les artères du réseau entoilé. Elle écrit quelques lignes. Il est 10 heures 33. Et 33 milliards de non dits se sentent bien dans leurs basques.
La journée a commencé, mais elle s’est ensuite dit qu’il faudrait faire une pause, alors le temps passe sans trop savoir pourquoi, on ne fait pas grand chose, on ira faire un tour par ci par là. Petit sourire.
A Naples, tu disais, il y’a peu d’endroits pour s’asseoir.

Derrière la nuque, le rêve se brise.

dimanche 14 septembre 2008

#9

Voici quelques recherches pour Dans la crasse :


samedi 13 septembre 2008

#8

- BORDEL DE MERDE !
Un petit gros gueule sur son cadenas de vélo.

vendredi 12 septembre 2008

#7

Je me suis mis à la photo argentique. J’utilise un réflex piqué à mon à père, et je fais du noir et blanc ce qui me permet de faire mes propres tirages avec un agrandisseur piqué à mon père aussi.

Quelques clichés là-bas.


Et des images d’El Topo, ça me fait plaisir :



jeudi 11 septembre 2008

#6

Ce midi dans le magazine de la santé, j'ai revu le Dr Laurent Cohen. C'est un type qui fait propre, intelligent et décontracté. Je l'imagine avoir une vie de merde, passer ses nuits dans des boites pourries et dépenser son fric en putes siliconées et en coke.
Après en zappant, je suis tombé sur "toute une histoire", l'émission de Delarue, y'avait un ex-junkie. J'étais très surpris parce que pour une fois un invité de cette émission avait l'air normal et pas trop débile. Par contre la psychothérapeute est toujours affreuse, elle devrait aller voir un vrai psychiatre je pense. C'était chiant, j'ai éteint la télé.

mercredi 10 septembre 2008

#5

Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Cela signifie qu’un 10 septembre je suis sorti de ma mère en criant, potelé et gluant. En tout cas, j’imagine. Je ne m’en souviens pas, ça ne s’est peut-être pas passé comme ça. Après tout qu’est-ce que j’en sais de la naissance. Je veux dire de la naissance en général, de la naissance habituelle, quotidienne de petits humains. Je n’en sais rien, le premier cri non plus je n’en sais rien.
Ces petites considérations de merde n'ont pour but que de retarder l'inévitable éclatement de la vérité : depuis ce fatidique 10 septembre je suis juste une fuckin’ rockstar.



C'mon baby.

mardi 9 septembre 2008

#4

Voici la première page de Dans la crasse ( ce n’est pas véritablement la première page, elle est précédée du texte d’introduction du film Blade Runner :

Early in the 21st Century, THE TYRELL
CORPORATION advanced Robot evolution
into the NEXUS phase – a being virtually
identical to a human – known as a Replicant.
The NEXUS 6 Replicants were superior
in strength and agility, and at least equal
in intelligence, to the genetic engineers
who created them.
Replicants were used Off-world as
Slave labor, in the hazardous exploration and
Colonization of other planets.
After a bloody mutiny by a NEXUS 6
combat team in an Off-world colony,
Replicants were declared illegal
on earth – under penalty of death.
Special police squads – BLADE RUNNER
UNITS – had orders to shoot to kill, upon
detection, any trespassing Replicant.

This was not called execution.
It was called retirement.
).


lundi 8 septembre 2008

#3

graou, je le définis par « un éjaculat grotesque au sens douteux qui ne vous fera pas sentir bien dans vos baskets ». En gros branlette ridicule, nihilisme et expression ringarde.

Voilà le premier chapitre de graou :

la suite du chapitre ici

dimanche 7 septembre 2008

#2

J’ai dépassé les 100 pages de Dans la crasse. Dans la crasse qui est roman que je tente d’écrire depuis déjà quelques temps.

A la base je voyais plutôt ça comme un film, mais le désir de concrétisé l’idée m’a poussé vers l’écriture. Ecriture commencée il y a un peu plus d’un an, qui s’est arrêtée vers 50 pages. A l’époque l’intrigue était centrée sur Jean-Baptiste Ernest Poilcourt, type violent à lunettes aux verres blancs opaques errant dans un Paris futuriste, vide et gris ( inspiré de Blade Runner ). Du sexe, de la violence, de la folie.

Quelques temps après, l’idée d’une histoire alternant textes et images oniriques ( principalement érotiques ) avec un personnage principal répondant au doux nom de Klaus germa. L’intention de départ était d’avoir un enfoncement progressif dans une demi conscience où rêve et réalité n’étaient plus distingué.

Finalement, ces deux projets s’essoufflant, ils ont fusionné. Le titre Dans la crasse est resté, mais Klaus est maintenant un type obsédé, habité par l’univers de Blade Runner. Et Jean-Baptiste Ernest Poilcourt n’est plus qu’un personnage secondaire.

Et cette histoire en est à 101 pages.

samedi 6 septembre 2008

#1

J'ai décidé de faire un gros ménage d'automne. J'ai viré tout ce qu'il y avait sur ce blog.
Depuis quelques temps j'avais l'envie de reprendre cet espace délaissé mais le bordel monumental me chiffonnait la tronche et m'empêchait de trouver la bonne direction. Donc je rase tout et je recommence. Un changement virtuel qui précède un changement réel : je vais continuer mes études à Angoulême ( j'étais à Nantes avant ).

Qu'est-ce que je vais mettre à la place ? De l'écrit, avec des trucs à propos de mes deux velléités littéraires actuelles, c'est un dire deux "romans", l'un fini : graou pour lequel je dois débourser de la thune pour le soumettre à des éditeurs qui le refuseront, et l'autre : dans la crasse, en cours d'écriture et qui avance à un bon rythme. De l'image, avec sans doute des choses en rapport avec dans la crasse ( c'est un projet avec une part graphique ). Peut-être des petites choses à côté, j'ai deux ans de notes qui peuvent servir.

Voilà ce que je compte faire ici. J'ai aussi une activité de rédacteur là bas, où je chroniquerais le plus régulièrement possible des films récents, vieux, moyen vieux, quelques bouquins, bédés ( et j'y présenterais à l'occasion des créations abouties )...
Pour ceux qui veulent voir un peu de mes créations il y a le site ( les galeries ont été mises à jour récemment ) et thisisgraou pour lire un peu de graou.

That's all folks!